Sabotage de la propagande de guerre en Russie, en Ukraine et en République tchèque

En septembre 2023, plusieurs entités activement impliquées dans la propagande de guerre ont été attaquées, en particulier en Russie, en Ukraine et en République tchèque. Pour ces actions directes, la méthode de « l’évacuation forcée » [“initiation of evacuation”] a été utilisée (1). Les cibles suivantes ont été attaquées (2).

  • TASS = Agence de presse russe
  • Le Kremlin de Moscou = La résidence officielle du président russe
  • Ukrinform = L’agence de presse nationale de l’Ukraine
  • MAFRA, a.s. = Groupe de médias tchèque
  • Riot Over River Fest = Le festival offre un espace aux initiatives de propagande soutenant l’armée ukrainienne

Ces propagandistes de la guerre ont des perspectives différentes, mais ils sont tout aussi déterminés à convaincre leur « public » de la prétendue nécessité de soutenir activement la guerre, même au prix des innombrables morts et autres souffrances qu’elle entraîne. Comme le déclarent nos camarades anarchistes en Italie :

« Dans cette guerre hybride, les médias font partie intégrante de l’appareil de guerre ! (…) La guerre de l’information est avant tout une guerre contre nos cerveaux, qui vise à nous enrôler et à nous convaincre que ce massacre est non seulement inévitable, mais aussi juste et avantageux. C’est pourquoi il faut préciser que les responsables de cette information font partie intégrante de la machine de guerre et doivent être traités comme tels. » (3)

L’action directe contre les fabricants de propagande de guerre est le résultat d’une préoccupation pour l’avenir de l’humanité et du monde en général. Il s’agit d’une préoccupation similaire exprimée par des groupes anarchistes de Slovénie et de Croatie dans leur déclaration :

« L’anxiété de nombreuses personnes à travers le monde est alimentée par les proclamations bellicistes obstinées de part et d’autre de la ligne de front. Les orateurs officiels de la classe dirigeante qui préside les deux camps de la guerre évoquent régulièrement la possibilité d’un Armageddon nucléaire et la nécessité d’un renouveau militariste nationaliste dans leurs régions respectives. Tous les belligérants s’efforcent d’imposer leurs vérités aux populations qu’ils gouvernent et au monde en général. Pourtant, comme dans la plupart des autres guerres, de nombreuses personnes choisissent de ne pas se conformer aux ordres des commandants des deux camps et elles le font souvent au risque d’être ridiculisées, stigmatisées, censurées, criminalisées, emprisonnées ou de subir d’autres préjudices. » (4)

L’outil de propagande fondateur de tous les partis pro-guerre est la propagation de l’affirmation démagogique selon laquelle il est nécessaire d’accepter et de soutenir une guerre de faible intensité afin d’empêcher une future grande guerre nucléaire mondiale. Sous le couvert de cette même tromperie, les prolétaires de Russie et d’Ukraine sont mobilisés pour la guerre. La même propagande est utilisée par les États-Unis, l’OTAN, les démocraties européennes et même certains partisans de la gauche et de l’anarchisme. Ils opèrent tous sur le même terrain de la propagande de guerre et sont complices des massacres et des guerres, car la promotion de la guerre entre États n’apporte jamais la paix. Au contraire, elle conduit toujours à une escalade de la brutalisation, ou à une pause temporaire qui sert à préparer les puissances à la prochaine guerre d’agression, encore plus brutale. Comme le notent judicieusement des anarchistes francophones :

« Toute guerre capitaliste nécessite la formation d’unions sacrées derrière tel Etat ou telle faction bourgeoise, autrement dit la dissolution de notre classe dans le « peuple », uni (et soumis) derrière le drapeau. » (5)

Le groupe Komunistická levice (« Gauche communiste ») avance le même argument en affirmant que :

« En fait, chaque État, chaque régime bourgeois – qu’il soit « démocratique » ou « totalitaire » – ne peut se limiter à des moyens répressifs dans ses efforts pour mobiliser les masses afin de défendre l’économie nationale et le régime lui-même ; il doit les motiver idéologiquement, ainsi qu’économiquement et socialement, pour qu’elles participent activement à cette défense. » (6)

La motivation idéologique en faveur de l’effort de guerre est l’essence même de la propagande de guerre. Elle doit être attaquée, ridiculisée, sa circulation bloquée, ses centres sabotés. C’est pourquoi les cibles désignées ont été choisies et que d’autres actions directes suivront sans une perception de la réalité en noir et blanc. Une vision sobre de la réalité est minée par le fait que la propagande de guerre meurtrière ne provient pas seulement du Kremlin, mais aussi des États démocratiques. Là encore, on peut citer les anarchistes francophones qui déclarent :

« Les médias d’Europe occidentale, lâchant les obsessionnelles statistiques « Covid », s’y sont engouffrés aussitôt avec moults détails quotidiens affreux sur l’invasion russe, ce que l’on entend moins lorsqu’il s’agit de faits d’armes tout aussi dégueulasses de « nos bons Etats », d’Etats « amis » (ceux à qui l’on vend des armes) ou de coalitions sous égide occidentale à travers le monde. » (…) « L’État ukrainien essaie tout simplement de survivre certes et pour ceci il entend nous inculquer que ne pas vouloir sacrifier notre vie pour le protéger relève d’une pure et simple trahison. » (7)

Cependant, même le milieu anarchiste n’est pas à l’abri de la reproduction de la propagande de guerre, comme en témoigne, par exemple, une citation tirée d’une déclaration de Solidarity Collectives publiée après que Sam Newey ait été tué au front « et dont on se souviendra comme d’un camarade qui défendait ses idées et ses sentiments, et qui pouvait se jeter de manière désintéressée devant les tirs ennemis pour protéger ceux qui étaient à l’arrière » (8), alimentant ainsi la propagande de guerre qui prétend que les massacres et les tueries au front servent de bouclier pour protéger les vies éloignées du front. Il est triste que de telles conneries soient affirmées par des personnes se réclamant de l’anarchisme sans remarquer que cela sert à mobiliser de la chair à canon dans les rangs de l’État qui, en fait, empêche par la force les gens de fuir et d’échapper aux horreurs de la guerre. Leur aveuglement est tel qu’ils sont capables de nier qu’ils se sacrifient pour l’État, bien qu’ils servent dans son armée, qu’ils soient soumis au commandement de ses autorités, portent des uniformes arborant les symboles de l’État ukrainien côte à côte avec les symboles rouges et noirs de l’anarchisme.

Le fait que Sam ait été tué suscite des sentiments de regret pour la perte inutile d’une autre vie humaine. Bien que les propagandistes de guerre parlent de lui comme d’un martyr, sa mort est en réalité un témoignage plutôt horrible des limites auxquelles la propagande de guerre peut conduire une personne.

Comme l’indiquent les groupes anarchistes de Slovénie et de Croatie dans leur déclaration :

« Ce n’est que lorsque la guerre est ancrée dans l’esprit des gens comme étant nécessaire, viable, honorable et juste, voire joyeuse et aventureuse, qu’elle devient une possibilitéconcrète. » (9)

Ainsi, l’humanité est plongée plus profondément dans le drame de la guerre, et chaque jour apporte son lot de nouvelles informations sur des prolétaires en uniforme militaire tués parce que la propagande de guerre les a convaincus de la signification supposée d’un tel sacrifice. On ne peut qu’être d’accord avec ce que disent les révolutionnaires internationalistes : « La guerre a toujours été un outil d’embrigadement pour contrôler les masses, mais aussi pour limiter l’individu. La guerre en Ukraine ne fait pas exception, tout comme les autres conflits en cours en Syrie et au Yémen. Croire qu’il s’agit d’un simple conflit entre une nation apparemment démocratique et un oppresseur fasciste est une illusion de propagande à la dimension des médias sociaux. Zelensky n’est pas innocent dans tout cela. Il existe de nombreuses preuves qu’il a accueilli à bras ouverts des néo-nazis. Zelensky a même donné des instructions au SBU (le service de sécurité ukrainien, formé par la CIA) pour réprimer l’opposition, qu’elle soit pro-russe, de gauche ou communiste. Mais cela n’excuse pas la Russie et Poutine, comme cela a été documenté avec les sous-traitants du groupe Wagner, regorgeant de néo-nazis qui commettent des crimes en Syrie, en Libye et plus récemment au Mali. Ajoutez à tout cela le fait que l’OTAN fournit des armes, mène des entraînements et encourage activement des groupes ouvertement fascistes tels que le Bataillon Azov, et le tableau d’une guerre par procuration rappelant la Guerre froide est complet. Qui paie les coûts d’une telle guerre ? Les hommes enrôlés de force, les femmes et les enfants qui meurent sous les décombres, ceux qui sont enterrés dans des fosses communes, ceux qui croient à la propagande d’une guerre menée sous des prétextes mythologiques tandis que les têtes se détournent de la véritable stratégie des pouvoirs en place. »

L’action directe contre la propagande de guerre sera peut-être dénoncée comme un refus irresponsable et insensible de l’autodéfense d’un peuple attaqué par une armée impériale. Il faut donc dire que les attaques contre la propagande de guerre ne constituent pas une attaque contre l’autodéfense. Mais c’est la propagande de guerre qui crée la fausse image que l’armée de tel ou tel État est là pour défendre le peuple qu’il gouverne. Un article de l’anarchiste ukrainien Saša Kaluža le montre clairement :

« (…) le but de l’État ukrainien et de ses structures militaires dans cette guerre est de conserver son pouvoir, le but de l’État russe et de ses structures militaires est d’accroitre son pouvoir. La participation d’anarchistes dans les structures de l’un ou l’autre de ces États ne facilite pas la situation des Ukrainiens qui souffrent de la guerre entre deux États. Tous les mots sur l’armée défendant les gens, la société et leur terre ne sont qu’une partie de la propagande d’État, et l’histoire le montre. Il n’est possible d’arrêter la guerre qu’en opposant les deux États. » (10)

Des anarchistes germanophones parlent dans le même sens lorsqu’ils affirment :

« La classe dirigeante ukrainienne est tellement sûre d’elle qu’elle va jusqu’à distribuer des armes à la population sans qu’elle ait à craindre qu’elles soient retournées contre elle, même si les travailleurs et travailleuses là-bas (comme ici) ont toutes les raisons de le faire. La question n’est pas seulement que le prolétariat s’arme, mais ce qu’il fait de ces armes. (…) Rien ne semble plus séduisant que l’appel aux drapeaux pour défendre la nation, ce qui est toujours, en fin de compte, la défense de la bourgeoisie d’un certain territoire. » (11)

Oui, c’est avant tout un projet bourgeois et des intérêts étatiques pour lesquels les prolétaires versent leur sang dans la guerre, même si la propagande de guerre nous dit qu’il s’agit de défendre « le peuple » de l’agression de l’armée venant de l’autre côté de la ligne de front. Le GCI s’exprime clairement à ce sujet lorsqu’il affirme :

« (…) entre exploiteur et exploité il ne peut y avoir aucune unité qui ne bénéficie pas au premier, tout front ou appui critique à un camp contre un autre bénéficie à la bourgeoisie contre le prolétariat. » (12)

La réaction du Groupe anarchiste international de Londres pendant la Première Guerre mondiale a été décrite de la même manière, mais avec des mots différents.

« Producteurs de la richesse sociale, prolétaires manuels et intellectuels, hommes de mentalité affranchis, nous sommes, de fait et de volonté, des sans patrie. D’ailleurs, patrie n’est que le nom poétique de l’état. N’ayant rien à défendre pas même des libertés acquises que ne saurait nous donner l’état, nous répudions l’hypocrite distinguo des guerres offensives et des guerres défensives. Nous ne connaissons que des guerres faites entre gouvernements, entre capitalistes, au prix de la vie, de la douleur et de la misère de leurs sujets. La guerre actuelle en est l’exemple frappant. » (13)

Mais il ne s’agit pas seulement de mots vieux de plus d’un siècle et sans rapport avec la réalité actuelle. Des voix similaires se font entendre aujourd’hui. Par exemple, dans une discussion sur la page Facebook de la Solidarity Federation (SolFed), une affiche déclare :

« L’Ukraine est peut-être moins impérialiste et son armée moins agressive, mais qu’en est-il de ses alliés comme les États-Unis ? L’Occident utilise manifestement l’Ukraine dans une guerre par procuration (tout comme la Russie l’a fait auparavant, mais dans l’autre sens). La guerre elle-même ne s’arrêtera pas tant que nous soutiendrons l’une des parties, nous devons nous opposer à la guerre elle-même et à toute la tyrannie qui l’accompagne. (…) Historiquement, rien de bon n’est jamaissorti du soutien des anarchistes à la guerre. » (14)

Les camarades anarchistes antimilitaristes d’Italie vont à juste titre dans le même sens :

« Nous ne pouvons pas nous taire sur certaines choses de fond, tout en sachant – sans qu’il y ait besoin que quelqu’un nous le rappelle – combien il est commode de parler loin des bombes. Mais précisément parce que certains débats deviennent presque impossibles quand la guerre est à la maison, les questions doivent être posées clairement là où l’on peut encore le faire. (…) Notre poids d’internationalistes est si léger que ce serait un comble de mettre sur la balance des idées erronées. Collaborer avec l’Etat ukrainien contre l’invasion russe et chercher à se tailler – à l’intérieur de cette collaboration – une autonomie d’action est selon nous une grave erreur. Non seulement parce que l’on contribue ainsi à continuer la guerre, mais parce que l’on combat, bon gré mal gré, pour le compte de l’OTAN et du capitalisme occidental. » (15)

Donc, pour être clair, il ne s’agit pas de faire honte à quelqu’un qui se défend dans une guerre. Il s’agit de démystifier et de démanteler le mythe qui présente l’État et son armée comme faisant partie d’une infrastructure d’autodéfense. C’est pourquoi il convient de citer à nouveau les groupes anarchistes de Slovénie et de Croatie :

« Nous soutenons l’autodéfense populaire et la considérons comme un élément à part entière des luttes pour la défense des acquis sociaux, politiques et autres, ou pour la création de conditions permettant d’obtenir ces acquis. Pour nous, l’autodéfense populaire se réfère à un ensemble d’activités diverses menées de manière à permettre une pratique politique, sociale, économique et militante autonome dans le respect des principes de l’auto-organisation antiautoritaire. Même si elle peut prendre la forme d’une lutte armée organisée, elle est antimilitariste en ce sens qu’elle est basée sur un engagement volontaire, qu’elle ne revendique aucune autorité sur la population non combattante et que son but ultime est la dissolution d’un système qui a besoin de la guerre et de structures militaires pour se reproduire. (…) D’après ce que nous avons pu comprendre jusqu’à présent du conflit militaire en Ukraine, nous ne considérons pas que l’implication dans les forces armées de l’État ukrainien ou dans une coalition militaire sous son commandement soit compatible avec un quelconque modèle d’auto-organisation antiautoritaire que nouspuissionsenvisager. Nous comprenons et respectons cependant l’élan d’autodéfense qui a conduit de nombreuses personnes à prendre la décision de se joindre à la lutte armée contre les forces d’invasion. Mais le faire en tant que membre de l’armée nationale ou en tant que proxy et sous le commandement de ses officiers n’est pas une politique anarchiste et ne peut pas être formulé comme tel. (…) Si nous parlons de la guerre, c’estsur la base du faitqu’elleesttissée dans le tissu social quotidien de notrezonegéographique. C’est parce que nous sommes encore affectés par les conséquences de celle qui s’est déroulée de mémoire d’homme. Et oui, certains d’entre nous l’ont vécue sous la forme de bombes tombant sur les villes où nous avons vécu, sous la forme de membres de la famille mobilisés, sous la forme d’amis désertant les forces militaires, sous la forme de nous-mêmes devenant des réfugiés ou des migrants économiques, à la recherche d’un moyen de créer une nouvelle vie dans un nouvel environnement. » (16)

Des préoccupations similaires sont également exprimées par des groupes anarchistes en Italie lorsqu’ils déclarent :

« Nous considérons qu’il est dangereux et inquiétant que certains camarades, en Ukraine et ailleurs, soutiennent le gouvernement de Kiev et la « résistance ukrainienne » économiquement, avec de la propagande, et même militairement, sans un seul mot à ce sujet. Historiquement, depuis la Première Guerre mondiale, cet aveuglement découle de l’interventionnisme, la même peste morale qui, au lendemain du premier conflit mondial, a ouvert les portes à la montée du fascisme.

Le parallèle entre la « résistance ukrainienne » et la résistance partisane contre le fascisme nazi (et les luttes pour la liberté en général), qui est devenu si populaire dans les médias, est historiquement, politiquement et éthiquement inacceptable. Abstraction faite des profondes différences de contexte historique (et d’un petit détail : la présence de groupes nazis dans l’armée ukrainienne…), le parallèle est inacceptable en raison de la relation entre la fin et les moyens, entre l’objectif du combat et la manière dont il est mené. (…) La participation à la lutte armée des partisans était libre et volontaire, alors que l’Ukraine applique actuellement la loi martiale et que ceux qui refusent de se battre finissent en prison. L’autonomie politique et militaire des groupes de partisans est également liée aux moyens de combat utilisés : fusils, mitrailleuses, grenades à main et bombes incendiaires peuvent être utilisés sans appareil coercitif centralisé, tandis que les drones contrôlés par satellite, les lance-roquettes, les chars et les missiles à longue portée reflètent une hiérarchie précise, à savoir la chaîne de commandement de l’OTAN.

La participation de certains anarchistes et militants de gauche à la guerre en cours les oblige à s’inscrire dans cette même hiérarchie : obéissance aux ordres, identification des objectifs par les services secrets occidentaux, subordination à un gouvernement très oppressif et aux intérêts du capital international. Rejoindre le front de l’OTAN, c’est renoncer à toute perspective révolutionnaire et internationaliste, et sur le plan éthique, c’est mettre de côté la critique des politiques autoritaires, répressives et anti-prolétariennes du gouvernement de Kiev. » (17)

Il faut le dire clairement. Il ne s’agit pas seulement de mesurer ce qui est juste, ni même de faire de la morale à distance. Il s’agit d’être des agents actifs du changement. Parce que la guerre touche différentes sphères et parties du monde, elle peut être sabotée et subvertie où que nous soyons. Comme le disaient si bien des anarchistes francophones :

« L’enjeu révolutionnaire ne sera jamais en soi la paix ou le retour à une situation « d’avant-guerre » mais la transformation de la guerre impérialiste en guerre de classe contre les exploiteurs. De même, la question du défaitisme révolutionnaire n’a de sens que d’un point de vue internationaliste : le besoin du capital d’être en permanence en guerres et sa capacité à les mener se joue au niveau mondial et pas dans le seul théâtre des opérations dont il est question ici. » (18)

Des anarchistes italiens continuent à faire une déclaration similaire :

« Nous sommes solidaires de nos camarades russes qui attaquent et sabotent l’infrastructure militaire de Poutine, mais la meilleure façon d’être dignes de leur courage n’est sûrement pas d’attaquer la Russie depuis l’Ouest (ce qui voudrait dire endosser un uniforme de l’OTAN), mais bien plutôt de combattre, comme eux le font, notre propre gouvernement. » (19)

Le texte « Ne vous battez pas pour « votre » pays » dit :

« Les manifestations pour la paix ne peuvent à elles seules arrêter la guerre si la population continue à endurer la guerre et toutes ses conséquences. Cela ne devient possible que lorsque la grande masse, la classe ouvrière, se retourne contre la guerre. La Première Guerre mondiale a été stoppée par la révolte de la classe ouvrière contre la guerre, d’abord en Russie en 1917 et un an plus tard en Allemagne. Mais c’était il y a longtemps. Aujourd’hui, il n’y a pas d’atmosphère de rébellion de masse en Russie, mais les conséquences désastreuses de la guerre peuvent réveiller un géant endormi. » (20)

Souvenons-nous qu’aucune nation n’unit les prolétaires et qu’aucune guerre ne peut nous diviser !

 

Sources :

(1) How to start evacuation [Comment commencer l’évacuation] https://revolutionarycells.noblogs.org/post/2018/11/13/how-to-start-evacuation/

(2) TASS = Agence de presse russe https://en.wikipedia.org/wiki/TASS

Le Kremlin de Moscou = La résidence officielle du président russe https://en.wikipedia.org/wiki/Kremlin

Ukrinform = L’agence de presse nationale de l’Ukraine https://en.wikipedia.org/wiki/Ukrinform

MAFRA, a.s. = Groupe de médias tchèque https://en.wikipedia.org/wiki/Mafra_(company)
Plus d’informations sur cet incident sont disponibles ici : Mafra vyklidila sídlo kvůli oznámení o výbušnině, hrozba se nepotvrdila https://www.idnes.cz/praha/zpravy/medialni-skupina-mafra-andel-email-vyhruzka-bomba-policie.A230927_115537_praha-zpravy_vank

Riot Over River Fest https://www.facebook.com/events/1561831647632164/= Le festival offre un espace aux initiatives de propagande soutenant l’armée ukrainienne. Par exemple : Anarchistická federace (AFed) https://www.afed.cz/, Salé distribuce http://saledistro.org/, ABC-Bělorusko https://abc-belarus.org/ et Solidarity Collectives https://www.facebook.com/SolidarityCollectives/

(3) Sabotons la guerre ! Appel à une mobilisation internationale et internationaliste contre la guerre en Ukraine https://www.autistici.org/tridnivalka/italie-sabotons-la-guerre/

(4) Your Wars – Our Dead, Contribution to a debate on War and Militarism [Vos guerres – Nos morts, Contribution à un débat sur la guerre et le militarisme] FAO https://theanarchistlibrary.org/library/federation-for-anarchist-organizing-your-wars-our-dead

(5) Contre toutes les guerres… sauf les guerres « justes » ? https://stuut.info/Contre-toutes-les-guerres-sauf-les-guerres-justes-1131

(6) https://komunistickalevice.info/

(7) Contre toutes les guerres… sauf les guerres « justes » ? https://stuut.info/Contre-toutes-les-guerres-sauf-les-guerres-justes-1131

(8) https://www.facebook.com/SolidarityCollectives/ 8 septembre 2023

(9) Your Wars – Our Dead, Contribution to a debate on War and Militarism [Vos guerres – Nos morts, Contribution à un débat sur la guerre et le militarisme] FAO https://theanarchistlibrary.org/library/federation-for-anarchist-organizing-your-wars-our-dead

(10) Anarchist Organization in Times of War and Crisis (Ukraine) [Organisation anarchiste en temps de guerre et de crise (Ukraine)] – Saša Kaluža https://libcom.org/article/anarchist-organization-times-war-and-crisis-ukraine-sasa-kaluza
Citation en traduction française dans le bulletin numéro 4 de l’Initiative de solidarité Olga Taratuta (Mai 2023) : http://cnt-ait.info/wp-content/uploads/2023/05/Initiative-de-solidarite-OLGA-TARATUTA-4-2023-01.pdf

(11) Gegen die Kriege des Kapitalismus, lautet unsere Antwort sozialer Krieg https://panopticon.blackblogs.org/2022/03/02/gegen-die-kriege-des-kapitalismus-lautet-unsere-antwort-sozialer-krieg/En traduction française : Contre les guerres du capitalisme, notre réponse c’est la guerre sociale https://www.autistici.org/tridnivalka/logiques-de-guerre/

(12) [GCI-ICG] Invariance de la position des révolutionnaires face à la guerre – La signification du défaitisme révolutionnaire https://www.autistici.org/tridnivalka/gci-icg-invariance-de-la-position-des-revolutionnaires-face-a-la-guerre-la-signification-du-defaitisme-revolutionnaire/

(13) Réaction du Groupe anarchiste international de Londres au Manifeste des Seize (avril 1916) disponible ici (dans les annexes) : https://stuut.info/Contre-toutes-les-guerres-sauf-les-guerres-justes-1131

(14) https://www.facebook.com/SolFed/

(15) « Des idées pour la récréation ? » https://sansnom.noblogs.org/archives/13780 (non disponible en PDF)
Plusieurs citations de ce texte sont reprises ici : https://stuut.info/Contre-toutes-les-guerres-sauf-les-guerres-justes-1131

(16) Your Wars – Our Dead, Contribution to a debate on War and Militarism [Vos guerres – Nos morts, Contribution à un débat sur la guerre et le militarisme] FAO https://theanarchistlibrary.org/library/federation-for-anarchist-organizing-your-wars-our-dead

(17) Sabotons la guerre ! Appel à une mobilisation internationale et internationaliste contre la guerre en Ukraine https://www.autistici.org/tridnivalka/italie-sabotons-la-guerre/

(18) Contre toutes les guerres… sauf les guerres « justes » ? https://stuut.info/Contre-toutes-les-guerres-sauf-les-guerres-justes-1131

(19) Guerra, crisi e anarchia https://lanemesi.noblogs.org/post/2023/03/19/guerra-crisi-e-anarchia/En traduction française: Guerre, crise et anarchie https://entetement.com/guerre-crise-et-anarchie/

(20) Don’t fight for “your” country! https://libcom.org/article/dont-fight-your-country
En traduction française : Ne vous battez pas pour « votre » pays https://internationalistperspective.org/ne-vous-battez-pas-pour-votre-pays/

 

  • Traduction française : Les Amis de la Guerre de Classe